Un sujet absent  en science

Les cartes suivantes représentent les termes les plus représentés dans les articles sur la protection des espèces. Elles sont produites dans une base de données scientifiques de référence appelée Scopus à partir des articles concernant les différentes thématiques . Les termes qui apparaissent sont ceux qui sont les plus présents dans tous ces articles, ils représentent donc les sujets qui occupent en priorité les scientifiques dans leurs publications

Cependant, toutes les pistes d'analyses scientométriques conduisent à des thématiques différentes de notre sujet, notamment sur ce qui se passe avec le loup et l’ours en France. Les cartes suivantes nous donnent l'orientation de la problématique de notre controverse.

Carte n°1 :"Protected species" nombre d’article 18,828 (Termes-Termes)

    Cette carte aborde les termes les plus mentionnés dans les études des espèces protégées de 1975 à 2013.

Tout d’abord, la carte nous présente de manière claire que les recherches scientifiques sur les espèces protégées s’effectuent en deux grandes dimensions : les sciences naturelles et les sciences sociales. Dans le cadre des sciences naturelles,( les deux ronds en bas)nous pouvons identifier des termes purement techniques.

Contrairement aux stéréotypes, les sciences sociales ont un poids important dans les recherches des espèces protégées. Dans le rond bleu, nous voyons que la « zone protégée » esf une notion centrale, qui renvoie à des notions diverses comme la gestion des ressources et le changement climatique. Le rond orange montre les liaisons entre les termes techniques et les recherches en sciences sociales.

En somme, cette carte nous permet d’avoir une vision globale sur les domaines primordiaux abordés dans les études des espèces protégées, à la fois aux niveaux technique et social. En ce qui concerne notre étude, nous voyons que « la zone protégée », mise en place par l'Homme est fortement corrélée à la protection des espèces.

Carte 2 :«" bear management" nombre d’article 4,874 (Termes-Termes)

    Cette carte traite la gestion des ours, est basée sur des études qualitatives. L’ours n'est pas une espèces vivant dans un environnement isolé, mais plutôt dans une « nature » où cohabite l’homme. Ce dernier effectue en effet une gestion de l’interaction ours-homme.

A travers les trois ronds en bas à droite, nous nous rendons compte que les éléments clés de la gestion dépendent surtout de l'espèce de l'ours. Par exemple, pour les ours polaires ce qui compte c’est le changement de climat et la fonte des glaces. Cela suppose que la gestion des différentes espèces d'ours passe essentiellement par la gestion de leur habitat.

Le constat ci dessus est réalisé à partir de l'étude de la carte. Les deux ronds en lien direct avec les trois ronds précédents renvoient à deux sujets intéressants. Celui en rose reflète l’importance des ressources naturelles, surtout l’eau et la terre, dans la gestion des ours. Celui en bas à gauche porte sur les conditions locales des habitats, notamment avec le terme de « communauté locale » qui fait émerger l’interaction ours-humain.

Enfin, les deux ronds en haut présentent les différents types de gestions mises en place. Cela permet de comprendre que la gestion des ours, au-delà de simples facteurs naturels, est un processus complexe qui demande une série de sous-gestions.

En conclusion, la carte permet une interprétation des éléments décisifs dans la gestion des ours, qui renvoient à trois grandes catégories : les ressources naturelles, les communautés locales et les sous-gestions concernées.

Carte n° 3 :«" bear management + national park" nombre d’article 424 (Termes-Termes)

          Cette carte se focalise sur le parc national là où nous assistons à l’interaction ours-humain basé sur les conclusions des recherches précédentes.

Les conflits ours-humains consistuent une partie importante dans cette carte. On retrouve des termes comme « ours attaques », « dommage aux cultures » , « blessures humaines »,etc. Autour de ces dommages provoqués par les ours émergent d’autres problèmes au fond comme les programmes de gestion, la relation parc-humain, les limites du parc, etc. Ce qui est plus intéressant, c’est que le terme « ours brun », notre objet d’études, se lie principalement aux termes comme «  population locale », « parc avec la population » et « réponse des ours ». Cela implique que l’ours brun est un acteur dynamique dans l’interaction ours-humain et les facteurs locaux sont centraux dans l’analyse de l’interaction.

Au delà de l’interaction ours-humain, nous voyons dans cette carte la présence de problèmes plus élargis, par exemple la protection de la faune et flore et la gestion concernée. Tout cela nous aide à percevoir que le territoire ou la nature qui englobe les acteurs – les zones protégées, les parcs nationaux – sont une scène où émergent les problèmes récurrents entre les différentes parties prenantes dans cette controverse. Non seulement les ours et l’humain, mais aussi beaucoup d’autres éléments et ressources dans l’écosystème plus global.

Informations complementaires : 

Cartes scientometriques